Chambre des communes, réaction à la suite de la mort de Norman

Canada, Chambre des communes, Débats

4 avril 1957, pp 3199-3140

AFFAIRES EXTÉRIEURES

DEMANDE D’UNE DÉCLARATION SUR LA MORT DE L’AMBASSADEUR DU CANADA EN ÉGYPTE

À l’appel de l’ordre du jour :

M. Alistair Stewart (Winnipeg-Nord) : Monsieur l’Orateur, j’aimerais poser une question au secrétaire d’État aux Affaires extérieures. Le ministre a-t-il des observations à faire sur l’événement tragique qui a eu lieu au Caire aujourd’hui? Je veux parler de la mort de M. E. H. Norman.

Hon. L. B. Pearson (secrétaire d’État aux Affaires extérieures) : Monsieur l’Orateur, je pense que la meilleure façon dont je puisse répondre est de donner lecture à la Chambre d’une déclaration que j’ai communiquée aux journaux ce matin. En voici la teneur :

Depuis 18 ans, M. Herbert Norman servait son pays à titre de haut fonctionnaire du ministère des Affaires extérieures avec loyauté, dévouement et compétence. Au cours de cette période, toutes ses initiatives n’ont servi qu’à informer et à renforcer la confiance et l’admiration que j’avais pour lui.

Au cours des derniers mois qui ont été critiques au Moyen-Orient, il a travaillé, ou plutôt il s’est surmené, sous forte pression au Caire, parfois 24 heures d’affilée.

De plus, il avait été profondément angoissé, bien entendu, de ce qu’une ou deux personnes de Washington aient fait revivre certaines des vieilles accusations portées contre sa loyauté et qui avaient été écartées, il y a déjà bien des années, après une enquête approfondie. Les raisons de ces attaques renouvelées sont peut-être obscures, mais la tactique employée n’a servi qu’à dégrader ceux qui y ont recouru.

Ensemble le surmenage, une tension excessive et le sentiment d’une persécution renouvelée ont produit sur un esprit sensible et un organisme pas trop robuste un effondrement nerveux, dont le résultat tragique nous a causé, à moi personnellement et, j’en suis sûr, à ses collègues et amis, de la consternation, du chagrin et le sentiment d’une grande perte.

J’offre mes profondes et sincères condoléances à son épouse et à sa famille en ce triste moment.

Voilà la déclaration que j’ai remise aux journaux, monsieur l’Orateur, et je devrais peut-être à ce point ajouter que, après que la question eut été soulevée à la Chambre le 15 mars, j’ai reçu un télégramme de M. Norman, au Caire, ainsi libellé :

J’ai été profondément touché par la générosité et la franchise de votre déclaration à la Chambre concernant les récentes allégations contre moi. Tandis que, d’une part, la persistance avec laquelle ces allégations ont été renouvelées avait eu un effet vexant et décourageant, la réaction de la Chambre des communes a augmenté, si possible, la fierté et le dévouement que j’éprouve à l’égard de nos institutions et de notre sens de justice.[...]

[Note de la traduction : à l'exception de quelques erreurs typographiques que nous avons corrigées, ce texte reproduit la traduction extraite du Compte rendu officiel des débats de la Chambre des Communes]

Source: Canada, House of Commons, Debates, Various, Chambre des communes, réaction à la suite de la mort de Norman, 4 avril 1957, 3058-3059

Retour à la page principale