Lettres :

La correspondance utilisée pour ce site peut être divisée en deux catégories. La première est de nature officielle comme les lettres et les pétitions envoyées aux différentes autorités regardant la prise en charge du Frozen Man et de Jérôme. Cette correspondance n’est pas de nature confidentielle puisqu’elle était utilisée pour la tenue de dossiers plutôt qu’à des fins personnelles. Ces lettres étaient conservées et retranscrites à la main et conservées pour la tenue des dossiers. Celles-ci ont été regroupées sous la rubrique « Documents de Cour » ou « Documents gouvernementaux ». La deuxième catégorie de lettres, celle que nous avons regroupées sous la rubrique « Lettres » est de nature personnelle. Les auteurs de telles lettres ne les ont pas écrites dans l’intention que le public les lise et n’ont fort probablement jamais imaginé que leur correspondance serait préservée dans les collections des Archives provinciales de la Nouvelle-Écosse. Bien qu’elles soient écrites à différentes périodes, ces lettres personnelles ont généralement toutes un même but: donner et demander des nouvelles. Dans le cas des lettres regroupées ici, elles dénotent des recherches d’information sur Jérôme. Les archives provinciales conservent en général les lettres personnelles de gens influents comme les Premiers ministres ou d’autres personnes importantes (comme le Juge A.W. Savary), mais il est moins fréquent de voir les lettres de gens moins connus préservées systématiquement. Quelquefois cependant, certaines personnes ou des membres de leur famille font don de lettres personnelles aux bibliothèques ou aux fonds d’archives.

La correspondance personnelle constitue un type de source très utile en histoire sociale. Contrairement aux documents officiels, ces lettres écrites par des gens « ordinaires » est une fenêtre pour ceux et celles qui veulent comprendre la nature de la société telles les relations amicales, familiales, voire amoureuses d’une époque révolue. Une lettre peut révéler beaucoup d’informations au sujet de son auteur. La présence de nombreuses fautes d’orthographe, par exemple, peut être un indicateur d’une faible scolarité. Parfois, le travail de l’historien est rendu plus difficile puisque les lettres ne sont ni datées ni signées ou l’écriture d’une personne est difficile à déchiffrer. De plus, plusieurs lettres sont rédigées recto-verso sur du papier très fin et fragile. Ces documents bien souvent pliés ont subi les effets du temps et l’encre a souvent maculé la page, rendant la lecture très difficile. Comme avec tout autre genre de source, les historiens doivent être prudents dans l’analyse et l’interprétation de ces sources. Les auteurs de ces lettres peuvent avoir oublié des détails, avoir exagéré d’autres ou carrément menti.