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Rétribution pour indigent 1862

La pétition des surveillants des pauvres de la paroisse de Chipman qui requièrent le remboursement de certaines dépenses encourues pour avoir sauvé la vie d’un malheureux indigent d’un autre pays et pour l’avoir entretenu.

À Son Excellence l’honorable Arthur Hamilton Gordon, lieutenant-gouverneur et commandant en chef de la province du Nouveau-Brunswick etc. etc. etc.

Aux honorables membres du conseil législatif et de la Chambre d’assemblée réunis en session.

La pétition des surveillants des pauvres de la paroisse de Chipman dans le comté de Queens expose respectueusement qu’un indigent affligé retrouvé gelé et probablement natif de la Pologne à ce que l’on a pu en déduire, a été récupéré dans la forêt près de la rivière Cain, supposément dans le comté de Northumberland, par un groupe de bûcherons à l’hiver de 1861, pour ensuite être amené dans la paroisse de Chipman susmentionnée et laissé chez M. George Benisson, un des surveillants des pauvres de ladite paroisse. – Ils, les surveillants des pauvres, par compassion envers leur semblable, nonobstant le fait qu’il n’ait pas été retrouvé dans la paroisse de Chipman, et qu’il n’y appartînt pas, ont pris connaissance du cas de l’étranger et l’ont confié aux soins d’un médecin et pour lui sauver la vie, ses jambes ont dû être amputées sans tarder. Les coûts de la pension, des soins et des services médicaux, alors qu’il était sous la garde du médecin, s’élèvent à un montant faramineux –

Et lorsqu’il a été guéri de ses blessures, il a été renvoyé, sans jambes et impotent, à Chipman, comme s’il avait prétendu ou pu prétendre appartenir d’une quelconque façon à Chipman plus qu’à n’importe quelle autre paroisse de la province; il est maintenant un lourd fardeau pour ladite paroisse dont les habitants sont mécontents de devoir entretenir un homme qui n’a pas été blessé dans leur paroisse, pas plus qu’il n’y a été retrouvé. Cet homme a été retrouvé à plusieurs milles d’eux et leur a malencontreusement été imposé, alors qu’il était gelé et décrépit, lui, un inconnu, un étranger, dont personne ne comprend la langue.

Ils, les habitants, pensent comme toute bonne personne honnête et bienveillante pense ou devrait penser, qu’ils doivent être imposés pour les soins dudit individu, et ce, par le corps législatif de cette province. Nous, les surveillants des pauvres de ladite paroisse, demandons au nom des paroissiens de ladite paroisse à vos Honneurs d’allouer cinquante ou même quarante livres qui pourraient être soustraits des impôts que les habitants de ladite paroisse doivent payer pour entretenir l’individu susmentionné et, ce faisant, nous ne cesserons de prier. –

John McGrigger
George Bennison
John O’Leary
(Surveillants des pauvres de Chipman)

Source: New Brunswick Provicial Archives, Records of Arthur Hamilton Gordon, Lieutenant-Governor, RS348 C2, John O'Leary, George Benison, John McGrigger, "La pétition des surveillants des pauvres de la paroisse de Chipman qui requièrent le remboursement de certaines dépenses encourues pour avoir sauvé la vie d’un malheureux indigent d’un autre pays et pour l’avoir entretenu.," 1862.

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