La famille Kennedy.
Au rédacteur en chef du Free Press.
Biddulph, 6 mars 1880.
MONSIEUR,- J’ai remarqué dans votre numéro de samedi dernier le portrait de John Kennedy, l’un des prisonniers actuellement en prison à London pour le meurtre des Donnelly. En-dessous il était écrit que son père, sa mère et ses deux sœurs avaient dit qu’il était le dirigeant du massacre. À ce sujet, après avoir fait les recherches requises, je dois dire que c’est un mensonge délibéré et, qui que soit votre informateur, il tente seulement d’attiser les mauvais sentiments du public envers le prisonnier. Si votre informateur vous avait dit la pure vérité, il vous aurait dit n’avoir jamais entendu prononcer de telles paroles d’aucun membre de la famille. Nous avons dit, nous souhaitons que les auteurs du crime soient traduits en justice, mais n’avons jamais mentionné sur qui portaient nos soupçons. Je remarque aussi dans le Globe que le journaliste a dit avoir eu un entretien avec John Kennedy, père, chez lui. Je peux corriger cela, car aucun journaliste n’est jamais venu chez nous. Tous vos informateurs pourront vous dire que nous avons dit des coupables d’un si diabolique et odieux massacre, que leur jour viendrait—avec leurs mains tachées de sang, ils auront à comparaître devant un Dieu juste, et alors les avocats d’ici-bas ne pourront les protéger. Laissons la loi s’occuper de ceux qui sont accusés, et défendre les innocents. Recevez, Monsieur, mes respects,
NELLIE KENNEDY.
Source: Unknown, "The Kennedy Family," London Free Press, mars 6, 1880.