Les choses dérapent toujours la nuit venue
LUCAN – le temps que Robert Norton atteigne l’écurie, la jument courait en décrivant des cercles, narines palpitantes, yeux grands ouverts de frayeur comme si elle avait été pourchassée par un chien.
Ce n’était pas la première nuit que Norton, qui gardait la majestueuse jument en pension pour des amis, la trouvait courant hors de contrôle, mais comme toutes les autres fois il n’y avait rien derrière elle qui l’aurait éperonnée.
« Nous ne l’avons eue qu’un mois ici et nous avons dû la sortir d’ici. Elle devenait folle la nuit, » a-t-il déclaré.
Certains ne seraient pas surpris d’entendre cela. Les rumeurs veulent que la Roman Line soit maudite et que les chevaux qui y posent le sabot dans la nuit du 3 au 4 février agissent ainsi, se sentant menacés de mort.
[…] Cela n’est peut-être que superstition insensée mais c’est peut-être aussi le sens des chevaux qui leur permet de reconnaître que c’est à cet endroit qu’ont eu lieu les meurtres impunis des Donnelly il y a 100 ans.
Norton, âgé de 39 ans, ne prononce pas les mots fantôme ou esprit, mais parle plutôt de cet étrange invité dans sa maison qui effraie les chevaux, fait claquer les portes d’armoires et emprunte des objets comme de « quelque chose ».
[…] Mais la rangée de pancartes « Défense de passer » ou « Attention, chien méchant » devant la propriété témoigne du fait que les gens, et non les fantômes, constituent le véritable problème de Norton.
« Si nous sommes absents, ils se servent tout simplement à même la propriété. Ils arrachent des planches de l’écurie, des morceaux de ciment des fondations – tout ce qu’ils peuvent emporter. »
[…]Les visiteurs ne viennent pas tous pendant le jour. Norton dit qu’il a eu affaire à des ivrognes se présentant après minuit, martelant à sa porte, exigeant de voir l’endroit où les Donnelly ont vécu. [...]